La Sorgue de Velleron

De magnifiques balades le long du canal de la patience et au bord du Pont Naquet permettent d’admirer cette rivière aux couleurs limpides et à l’eau pure, qui prend sa source à l’exsurgence de Fontaine de Vaucluse.
La commune adhère et soutient le Syndicat Mixte du Bassin des Sorgues (SMBS) chargé de protéger cette rivière,  sa faune et sa flore, et de sensibiliser enfants et adultes à sa préservation.

La Garance des teinturiers

La garance, aussi appelé l’or rouge, est une plante tinctoriale dont la racine produit la couleur rouge garance.
Cette plante orientale, introduite en France par Jean Althen, fera la fortune des agriculteurs, des industriels et des commerçants du Comtat, de la fin de XVIIIe siècle à l’aube du XXe siècle. Dans un contexte de crise agricole, elle prend la place des olives et du safran dévastés par le grand gel de 1789.

En 2018, des étudiants de … ont réalisé en collaboration avec la Municipalité d’Althen des Paluds, une exposition permanente située place de la Mairie, retraçant l’histoire de la garance et de Jean Althen.

Sa culture, à son apogée, occupe 180 000 ouvriers agricoles dans les garancières : les deux tiers de la population du département de Vaucluse ! Les saisonniers sons payés jusqu’à 6 francs par jour, un bon salaire pour l’époque.
En 1870, 50 moulins permettent de produire 60 000 tonnes de poudre en Vaucluse. A lui seul, le département est à l’origine de presque 60% de la production mondiale.
C’est à Avignon, dans un café de la place Pie, que les négociants fixent le prix de la poudre commercialisée sous le nom d’Alizaris.
La supériorité de la garance vauclusienne est consacrée en faisant l’unanimité lors de l’exposition universelle qui s’est tenue à Paris en 1855.

Aujourd’hui subsiste encore à Althen-des-Paluds le Moulin des Gaffins, classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Les brûlures des étuves ardentes restent visibles sur son plancher à claire-voie et témoignent de son passé de moulin à garance.
Actuellement en Europe, seuls les Pays-Bas cultivent encore la garance, sur à peine une cinquantaine d’hectare.

Les Mayres

Un réseau de 80 km de mayres (petits ruisseaux) circule à Althen des Paluds. Grâce à un entretien attentif et régulier, il permet de maintenir au sec notre village qui n’a plus de Paluds que le nom ! Des vannes appelées martilières permettent de régler le niveau d’eau. Aussi, nous devons entretenir et conserver ce précieux patrimoine que nous ont légué nos anciens.

En 1550, les moines Chartreux installés au « petit jas », aujourd’hui St Albergaty, décident d’assainir la zone marécageuse des “Paluds” (aujourd’hui notre commune) en aménageant la Sorgue. C’est ainsi que s’est créé un réseau de ruisseaux appelés mayres. En drainant ces terres, les Paluds deviennent très fertiles et permettent des cultures qui feront la richesse du village (asperges, pommes de terre, et tous les légumes). En maitrisant ces cours d’eau, des moulins permettront de faire fonctionner des usines à papier puis à garance lorsque cette plante tinctoriale fut introduite dans le comtat par Hovhannès Althounian.

En 2018, la Municipalité a installé des panneaux indiquant le nom des différentes mayres parcourant la commune. Ces panneaux sont le fruit du magnifique travail d’un Althénois ferronnier, Aurélien Rousset. La communauté d’Agglomération Les Sorgues du Comtat a pris en charge le coût (2000 € pour 10 panneaux).

Cette idée de Daniel Moutte, membre du comité consultatif des mayres, a immédiatement été adoptée par la Municipalité, qui a vu en cela l’occasion de valoriser ce patrimoine communal essentiel au drainage de nos terres. Ces ruisseaux régulent le débit de l’eau. Ils nous tiennent au sec l’hiver, et au frais l’été ! Grâce aux mayres, il y a toujours de l’eau dans les sols.  La végétation ayant « les pieds au frais », cela réduit notamment les fréquences d’arrosages.

L’agriculture

Althen des Paluds est une terre agricole. Grâce à son sol riche et fertile, au fil des années la commune a développé avec succès plusieurs genres de culture : la garance, puis la menthe, les glaïeuls, et plus récemment les carottes, l’ail et les pommes biologiques.